Titre original : 빈 집
Genre : Drame
Pays : Corée du sud
Année : 2004
Réalisateur :  KIM Ki-Duk - 김기덕
Acteurs :  LEE Seung-Yeon - 이승연, LEE Hyeon-Gyun - 이현균, KWON Hyeok-Ho - 권혁호

Synopsis :

Tae-suk arpente les rues à moto. Il laisse des prospectus sur les poignées de porte des maisons. Quand il revient quelques jours après, il sait ainsi qu’elles sont désertées. Il y pénètre alors et occupe ces lieux inhabités, sans jamais rien y voler. Un jour, il s’installe dans une maison aisée où loge Sun-houa, une femme maltraitée par son mari...

Avis personnel :

Soon

Titre original : 여고괴담 두번째 이야기 :메멘토 모리  Yoego Goedam 2
Genre : Drame Fantastique
Pays : Corée du Sud
Année : 1999
Réalisateur : KIM Tae-Yong
Acteurs : KIM Min-Sun , PARK Yeh-Jin, LEE Young-Jin, Gong Hyo-jin

Synopsis :

Dans la cour de son lycée de jeunes filles, Min-ah trouve le journal intime de Hyo-shin et Shien-eun, mémoire de leur amitié profonde et ambigüe. Au fil des pages, elle entre dans le monde des amantes et découvre leur intimité et leur secret.
Le suicide de Hyo-Shin provoque l'émoi dans l'établissement. Passé et présent se confondent tandis que le journal déploie de plus en plus sa fascination morbide. Les couloirs du lycée chuchotent la présence d'une âme vengeresse, la panique s'installe.

Avis personnel :

Le journal découvert par la jeune Min-ah, va sans le savoir bouleverser son existence. Le journal est tenu par deux jeunes filles, Hyo-shin et Shien-eun (ce qui est très répendu en Corée), qui entretiennent une relation ambigüe qui vire vers l'homosexualité. Cette relation, va ensuite s'atténuer car Hyo-shin va se rapprocher de son professeur.  Shien-eun se montre totalement indifférente à cette pseudo relation existentante entre le professeur et son élève.
Peu de temps après, Hyo-shin est retrouvée morte dans la cour de son lycée. Elle aurait sauté d'un toit. Min-ah, qui possède toujours le journal intime, va essayé de comprendre le pourquoi de ce geste. Elle parcourt pages après pages le journal, essaie de se lier d'amitier avec Shien-eun.

A partir de ce moment, les film vire vers le fantastique, je dirais même vers une totale schizophrénie. Entre flash back, passé et présent. Le spéctateur peut se perdre, mais le film ne s'éparpille.

Le film, en lui-même arrive subtilement à dissimuler son thème principal, l'homosexualité, la romance secrète, cachée, à travers une histoire d'esprit, de fantômes qui seraient revenus pour se venger.
L'ambiance bascule soudainement dans la paranoïa, l'atmosphère est pesante, tendue, triste...

A noter les premiers pas en tant qu'actrice de Gong Hyo-jin (Volcano high, Conduct zero...)

Titre original : 복수는 나의 것
Genre : Drame
Pays : Corée du Sud
Année : 2002
Réalisateur : Park Chan-Wook
Acteurs : Song Kang-Ho 송강호, Bae Doo-na 배두나, Shin Ha-Gyun 신하균, Ryu Seung-Wan 류승완

Synopsis :

Ryu est un ouvrier sourd et muet, dont la soeur est en attente d'une opération chirurgicale. Son patron, Dongjin, est divorcé et père d'une petite fille. Young-Mi, la fiancée de Ryu, est une activiste gauchiste.
Lorsque Ryu perd son emploi et voit diminuer les chances d'opération de sa soeur, elle lui propose de kidnapper la fille de Dongjin. La rançon obtenue servirait à pouvoir soigner la soeur de Ryu. Mais le plan parfait tourne à la catastrophe...

Avis personnel :

Polar noirissime et ultra-violent, Sympathy for Mr. Vengeance est le film clef du nouveau cinéma coréen. Une oeuvre sans concessions sur fond de trafic d'organes et de révolution sociale.

Voilà comment résumer ce film en deux lignes.

Pour détailler un peu plus, ce film n'est pas le récit d'une seule vengeance, mais plutôt d'une multitude.
La première "vengeance" est celle de Dongjin, père de famille qui venge la mort de sa fille. Sa fille avait été kidnappée par Ryu et Young-Mi pour payer les frais chirurgicaux de la soeur de Ryu. Par la plus grande des malchances, la petite fille (trop mignonne) meurt noyée (scène insoutenable).
Ce qui est important de montrer est l'accoutumance du père envers la violence. Au début de sa vengeance, il est un peu réticent à l'idée de faire du mal, mais au fur et à mesure il s'habitue et ne ressent plus aucune émotion lorsqu'il torture sauvagement Young-Mi (il mange tranquillement un sandwich pendant qu'il est en train d'électrocuter Young-Mi) ou Ryu.

La deuxième vengeance est celle de Ryu, jeune sourd et muet qui s'est fait cruellement berner par de faux vendeurs d'organes. Sa vengeance est terrible et d'une rare violence (cf : le tourne vis planté dans le cou).

Enfin, la dernière vengeance, vient boucler le film. Un groupuscule terroriste vient venger la mort de Young-Mi et assassine froidement Dongjin.

Ce film m'a vraiment partagé, c'est la première fois que je ressens ce genre de chose. Au début du film on éprouve beaucoup de "sympathie", voire de la pitié pour Ryu qui essaie par tous les moyens de sauver sa soeur. Puis, plus le film avance plus notre "sympathie" change de camp et va plutôt à l'encontre du père de famille qui a perdu sa fille.

Un film complètement fou, violent, noir.

Park Chan-Wook fait partie de cette nouvelle vague que l'on peut voir en Corée depuis plusieurs années au même titre que Kim Ki-Duk.

Titre : Bullet Ballet
Pays : Japon
Année : 1998
Réalisateur : Shinya Tsukamoto
Acteurs : Shinya Tsukamoto, Igawa Isashi, Mano Kirina, Kim Su-Jin

Synopsis :

Goda, employé sans histoire voit sa vie bouleversée par le suicide de sa petite amie. Il essaie désespérément de comprendre le geste de sa femme, il développe une très grande fascination pour les armes à feu. Il commence à errer dans les bas fonds de Tokyo, et entretien une relation ambiguë avec une fille faisant partie d'un gang, Chisato.

Avis personnel :

Ce film, tourné en noir et blanc s'inscrit dans les films qui ont vraiment marqué mon existence. Je le trouve très réaliste.

L'histoire tourne autour du personnage principale, Goda. Un homme d'une trentaine d'années qui est employé dans une société. Il mène une vie simple, de routine voire parfois ennuyeuse. Sa vie va soudainement basculer et s'écrouler le jour où, en rentrant du boulot on lui annonce que sa femme est morte (suicidée). Dès lors, Goda est obsédé par la mort de sa compagne, il cherche absolument à savoir le pourquoi de ce geste.

Frappé, humilié par un gang de Tokyo, Goda veut acquérir ce qui symbolise la puissance, un pistolet. L'acquisition d'une arme à feu au Japon n'est pas chose aisée. Les scènes du film montrant Goda à la recherche de son arme sont à mes yeux les meilleures.

Parallèlement à ça, la jeunesse tokyoïte continue sa descente au enfer, drogue, bagarre, sexe ...

A la fin du film, on se demande même si Goda fait partie du gang ...

Pour résumer, Bullet Ballet est un film violent, réaliste, qui nous montre une certaine déchéance humaine, la vie des jeunes japonais confrontés au gang. Ce film nous montre aussi un Tokyo que nous n'avons pas forcément l'habitude de voir. Un Tokyo sombre, cruel, pour une jeunesse qui semble perdue, sans issue ...

Titre original : 重慶森林
Pays : Hong Kong
Année : 1994
Réalisateur : Wong Kar-Wai 王家衛
Acteurs : Brigitte Lin Ching Hsia 林青霞, Takeshi Kaneshiro 金城武, Faye Wong Fai 王菲, Tony Leug Chiu Wai 梁朝偉

Synopsis :

Quatre destins vont dans ce film se croiser : Une truande assez mystérieuse dont un flic, délaissé par sa petite tombe amoureux et une serveuse de fast food qui tombe amoureuse d'un autre flic.

Avis personnel :

Comment avec cette simple idée de départ Wong Kar-Wai, arrive à réaliser ce qui est à mes yeux l'un des meilleurs film de tout les temps ?

Tout simplement parce que Wong Kar-Wai est un géni. Il privilégie les personnages au scénario et non l'inverse. Il arrive à donner à ses personnages une dimension exceptionnel. Dans ce film les quatre personnages  font le scénario. Quatre âmes errantes dans les rues de Hong-Kong. Il y a tout d'abord cette jeune truande, tueuse (magnifiquement interprétée par Brigitte Lin), qui va faire succomber un jeune flic (Takeshi Kaneshiro). La première moitié de ce film va nous décrire la vie de ce jeune flic délaissé par sa petite amie. Puis sans aucune transition, ou presque (un simple regard), Wong Kar-Wai nous plonge dans la deuxième moitié de son film. Le couple concerné est encore un flic (Tony Leung Chiu Wai), qui va faire tomber sous son charme une jeune serveuse de Fast Food (Faye Wong), magnifique un visage superbe, pleine de joie.

Le film se résume donc à ces deux histoires d'amour qui peuvent vous paraître banales. Oui, elles le sont. Mais Monsieur Wong Kar-Wai est à la mise en scène. La mise en scène est splendide, les plans sont superbes (souvent tournés caméra à l'épaule).

Parlons à présent de la musique. Inoubliable. California Dreamin, un petit bijou, une chanson que tout le monde connaît, une chanson que tout le monde a déjà écoute au moins une fois. Wong Kar-Wai a parfaitement choisit ce morceau. Présent dans presque toute la deuxième moitié du film.

Pour résumer ce film : des personnages magnifiquement interprétés, un BO inoubliable. Bref, tout y est. Un grand moment de cinéma. Un chef d'oeuvre.